Mi-août Gérard est soucieux, comme tout vigneron en cette période cruciale de vendange. Néanmoins, il prend le temps de nous emmener dans les vignes. Enfin, devrait-on dire des arbres, car avant de parler de vignes, Gérard GAUBY vous parle d’agroforesterie…
Depuis qu’il est vigneron, Gérard et son équipe ont planté plus de 5 000 arbres autour et entre les rangs des 40 hectares du domaine. Atténuer le vent, ombrager les ceps, favoriser le développement durable d’insectes ou encore freiner l’érosion sont les rôles qu’il attribue entre autres, au cormier et au févier d’Amérique. Un autre constat émerge : les vignes sont clôturées non pas de murets, mais avec du grillage. L’enjeu est majeur, car la nuit, les sangliers rodent et peuvent en quelques heures mettre à mal le travail de longs mois. Gérard explique également que ces clôtures aident la petite faune, composée essentiellement de lièvres, lapins et perdrix, à se jouer des prédateurs. En levant les yeux, un grand rapace sillonne le ciel. D’un clin d’œil malicieux, Gérard annonce qu’il s’agit d’un Aigle de Bonelli, espèce rare et menacée.
Après ce tour d’horizon des mille-et-une attentions que Gérard porte à son environnement, il évoque ses nombreux projets. Selon lui, il lui faudrait deux vies pour qu’il puisse faire tout ce qu’il a en tête. Qu’importe, lui dont l’arrière-grand-père fut le dernier chevrier de Calce, échange avec son fils Lionel de la prochaine pressurée et dit se régaler au restaurant de sa fille Mélanie sur la place…de Calce !