« Surtout, faites bien attention au panneau sur la départementale ! ». En effet, il fallait être vigilant pour s’engager sur ce long chemin caillouteux menant au domaine. Après quelques hectomètres sinueux au milieu des vignes, une grande allée bordée d’arbres parfaitement alignés vous conduit à la bâtisse épurée des GARDIES. Le calme et l’isolement du lieu apporte d’emblée une sérénité apaisante.

Des vignes à perte de vue. Toute la famille est là, accueillante : Jean, le père, Christine son épouse et enfin Victor, la 8e génération de vignerons. Il surveille le conquet où les premiers macabeus arrivent. Là encore le calme règne en maître. Victor donne quelques instructions et propose une visite des vignes : suivez le guide ! Chaque parcelle est décrite avec minutie et précision. Il explique ensuite ses différents projets : un nouveau chai, ses choix de tonnellerie, les mesures de prévention contre les sangliers et enfin les travaux titanesques de concassage et de replantation entrepris.

Soudain, Victor s’arrête : d’ici c’est joli…En effet, le panorama vaut la halte. Victor pointe du doigt le Canigou, la pointe de Collioure et les Pyrénées majestueuses. Nous voici devant le cirque de Vingrau, village natal des GARDIES, au bout de la vallée de Tautavel (photo). Tautavel, célèbre pour ses vestiges archéologiques, n’évoque pas la Préhistoire pour Victor, mais bien l’Histoire de sa famille. Une Histoire de paysans-vignerons dont Victor s’inspire pour faire valoir ce Roussillon qu’il aime tant et surtout cette culture catalane qu’il a comme héritage.