Le Domaine Catherine & Jean-François Quénard nous montre Sa-Voie

Treize à la douzaine, quelle palette ! Six Blancs, un Rosé, quatre Rouges, un Crémant et une Vendange Tardive composent la gamme épatante de Catherine et Jean-François QUÉNARD. Ainsi, pour la dégustation, nous avons eu la chance de découvrir pas moins de 9 cuvées toutes en mono-cépage. Entre amis…, le Crémant de Savoie est la seule exception qui confirme la règle avec un assemblage de Jacquère, Chardonnay et Pinot Noir. Le Bergeron (plus connu sous le nom de Roussanne), la Mondeuse & le Persan, les autres cépages emblématiques de la Savoie complètent la série, quand le Gamay la termine. Pour Jean-François et Catherine, bientôt épaulés d’Anne-Sophie l’une de leurs quatre filles, chaque cépage a sa place dans la multitude de terroirs autour de Chignin.

C’est donc une magnifique démonstration de la richesse et du potentiel de cette région que nous ont proposé les époux QUÉNARD. Voilà qui a fait naître dans les esprits, une folle envie d’aller visiter ce coin de paradis.

Domaine JAEGER-DEFAIX : Chapitre de l’Histoire de Rully

Le doute émerge lorsqu’à l’adresse indiquée, les grosses lettres de fer forgé du portail indiquent « Domaine MARECHAL ». Didier DEFAIX est pourtant bien là. Explications.

La propriété a servi au tournage du film Premiers Crus. En effet à la vue du perron, l’image de Gérard LANVIN, François MARECHAL dans le film, revient assez vite. Dans cette maison du XVIIe s., on a l’impression qu’entre l’orangeraie et le salon Napoléon le temps s’est arrêté, de l’authentique idéal pour un décor de film. Hélène JAEGER reçoit cette demeure de sa grand-tante en 2005 et parmi les vignes, l’emblématique Clos du Chapitre. Mais alors que faire de ce domaine 4,5 hectares -aujourd’hui 6,5 ha- quand on gère déjà un de 27 ha à Chablis avec son mari ? La
décision de conserver ce patrimoine a été prise. Il a alors fallu mettre en place une logistique rigoureuse pour mener à bien le projet. En effet, toute la vendange est rapatriée, vinifiée et élevée à Chablis. Didier DEFAIX nous explique tout ceci en parcourant le Clos du Chapitre attenant au parc arboré. L’enceinte de murs rénovée amène un calme, une sérénité peu commune.

Pas à pas, il nous relate les futurs travaux d’aménagement envisagés et les réflexions sur la biodynamie en cours. C’est donc plein d’espoir que Hélène et Didier DEFAIX écrivent, millésime après millésime, les nouvelles pages de ce domaine. Le Chapitre est loin d’être clos !

Dualité complémentaire au Domaine THEULOT-JUILLOT

Bienvenue chez Nathalie JUILLOT et Jean-Claude THEULOT. En plein cœur de Mercurey, les deux noms figurent sur le fronton du caveau et pour cause. C’est bien une aventure à deux qu’ils ont commencée ensemble il y a 31 ans. La maison familiale où nous sommes vient de la grand-mère de Nathalie, Marguerite JUILLOT. On perçoit le rôle prédominant qu’a eu cette femme dans l’histoire du domaine dans la façon émue dont en parle Nathalie : « J’essaye de recevoir nos clients particuliers et professionnels avec la même simplicité terrienne que ma grand-mère ».

Puis nous descendons à la cave datant de 1856. Jean-Claude explique avec précision les différents choix de tonneliers faits au fur et à mesure des années. Il poursuit avec ce qu’il le préoccupe le plus, lui qui a étudié la biologie, à savoir le végétal. La vigne, surtout en cette fin d’été 2018, souffre. Il le voit, s’inquiète du déficit hydrique et va jusqu’à remettre en question leurs propres choix de replantation. « Nous nous devons de renouveler ce patrimoine intelligemment. C’est en partie avec les vignes replantées par la grand-mère de Nathalie, et ce quand elle avait plus de 80 ans, que nous avons fait nos premiers millésimes ».

Au cours de la dégustation chacun complète le discours de l’autre pour finalement ne faire qu’un. Ils se réjouissent de la belle récolte 2018 et nous parlent de leurs projets notamment de conversion en bio de certaines parcelles.
C’est autant de sujets, de facettes du métier de vigneron, de remises en question que vous pourrez alors aborder en allant rencontrer ce couple de passionnés pour un moment passionnant.

Domaine Raquillet – MERCURE EST… ÉTERNEL

Fer de lance de la Côte Chalonnaise avec près de 700 hectares de vignes, Mercurey tiendrait son nom du dieu Mercure, dieu du commerce.
D’un phrasé tranché, François RAQUILLET nous fait remonter l’Histoire depuis le temps où les Romains cultivaient déjà la vigne dans ce vallon verdoyant.
Accompagné de son épouse Emmanuelle, il est la 13e génération de vignerons ici alors s’il
existe une personne qui puisse nous raconter Mercurey c’est bien Lui. Ce qu’il aime surtout, ce
sont les hameaux, 11 au total. Il nous les décrit un à un sur une vue aérienne en planisphère.
Durant ses explications pas question de tomber en panne de stylo, on sent l’homme pressé,
déterminé. Ses 35 années de labeurs au domaine l’attestent. Elles lui ont permis d’augmenter
progressivement la superficie de l’exploitation familiale atteignant aujourd’hui 16 hectares, dont 4
en blanc.

« Le blanc a le vent dans le dos, c’est vrai que sur certaines parcelles très argileuses il est
pertinent de faire du blanc. Ça je l’ai appris au fil du temps, car à la vigne comme au chai chaque
millésime nous fait évoluer » confie-t-il.
Côté chai justement, c’est assez éloquent. Le bâtiment se divise en trois parties, toutes trois
d’âge différent, comme le symbole de trois générations qui se succèdent. En pour cause, un court
instant, l’humilité cède sa place à la fierté quand il nous confie que Jeanne, la benjamine de ses
filles, réfléchit à rejoindre le domaine.

Quelle belle perspective pour celui qui au cours de nos bavardages nous avouera : « Je suis
amoureux de mon village ».

Visite au Domaine Dupré-Goujon

 

« À gauche au four à pain, je serai dans la cour ». Le four à pain est authentique et le bonhomme repérable de loin…En effet, ce grand gaillard flirte avec les deux mètres ! Guillaume GOUJON nous accueille en toute simplicité, le sourire aux lèvres.

Après 8 ans passés au Domaine de Montcalmes, il voulait faire son vin mais pas dans le spectre de Frédéric POURTALIE, il voulait revenir en Beaujolais, sa terre natale. Son ami & associé, Sébastien DUPRE, dont l’oncle autochtone de la face sud du Mont Brouilly prenait sa retraite, veut poursuivre l’aventure familiale. Tous les ingrédients étaient réunis. Le premier millésime fût 2015. Petit à petit, les deux compères prennent leurs marques sur ce terroir atypique de cailloux bleus. La liste des projets d’installation s’allonge à l’inverse d’une gamme inchangée : un seul et unique vin émane des trois parcelles voisines qui pourtant goûtent différemment.

À la dégustation sur fût et sur demi-muids ensuite, les caractéristiques de chacune reviennent et, une fois assemblées, font un gamay gourmand bien typé beaujolais.

Guillaume & Sébastien étaient présents aux Gamays Chics de la B.B.B au Château de Corcelles, l’occasion pour vous de découvrir cette belle expression de la Côte de Brouilly.

Domaine Pierre Cotton : l’héritage en mouvement

Aujourd’hui, c’est visite chez COTTON, vous verrez c’est un des plus belles caves du Beaujolais m’a-t-on dit…

Village de St Lager, après quelques virages au pied du Mont Brouilly, c’est ici. La cour ouverte sur la vallée vous offre le Mont Blanc par beau temps. Vous êtes arrivés au Domaine SANVERS-COTTON. Evelyne SANVERS et Guy COTTON sont les parents de Pierre qui gère maintenant 10 hectares dont 5 sur l’appellation Côte de Brouilly, avec des projets plein la tête. Il est à l’épicentre d’une zone de 30 hectares où lui et ses voisins, notamment le Domaine DUPRÉ-GOUJON, n’utilisent pas d’insecticides mais des dispositifs de confusion sexuelle pour lutter contre le ver de la grappe. La conversion en Agriculture Biologique est amorcée.

Pierre nous présente les pierres bleues si caractéristiques de la Côte de Brouilly qui représentent deux tiers de l’appellation. Une veine de cette roche silicieuse traverse une de ses vignes pour donner la cuvée Les Grillées. Plus loin, des rondins de bois sont agencés méthodiquement en travers des fossés. C’est le résultat d’un partenariat entre le Domaine et la MFR locale de La Petite Gonthière pour atténuer l’érosion. Puis, Pierre nous désigne les différentes limites de parcelles où il compte replanter des haies en association avec les chasseurs du village. Au loin, en contrebas, on distingue l’une des rares arêtes de calcaires où il estime pertinent de faire du blanc dans le Beaujolais. Pierre y travaille 30 ares pour une cuvée confidentielle.

Il explique tout ceci en dévalant quelques marches débouchant sur une immense cave de 50m mais vide de tonneau. Stupeur.

  • “Mais où est le vin ?
  • Dans la deuxième moitié de la cave, je vais vous montrer. Ici on organise des concerts avec le Festival Dézing, des marchés nocturnes…J’adore recevoir !”

C’est effectivement une immense et magnifique cave dont la seconde moitié abrite foudres et barriques. Au fil de la dégustation, les vins se révèlent à l’image du vigneron : modestes, entiers et droits. Enfin, Pierre vous parle de son aïeul. Joseph SANVERS a estampillé ses premières bouteilles à son nom en 1856.

Ce dernier ignorait sûrement que les générations se succéderaient dans ce lieu magnifique pour perpétuer le métier de vigneron. Mais au fond, nul ne sait ce que l’avenir lui réserve. Laissons le temps au temps : qui aurait pu deviner que l’étudiant en mécanique qu’était Pierre devienne un jour le Vigneron reconnu qu’il est devenu  ?

Domaine Gardies : entre authenticité et modernité

« Surtout, faites bien attention au panneau sur la départementale ! ». En effet, il fallait être vigilant pour s’engager sur ce long chemin caillouteux menant au domaine. Après quelques hectomètres sinueux au milieu des vignes, une grande allée bordée d’arbres parfaitement alignés vous conduit à la bâtisse épurée des GARDIES. Le calme et l’isolement du lieu apporte d’emblée une sérénité apaisante. Read More